quarta-feira, 12 de abril de 2017

Do Belo

Eliot Hodgkin, Four White Feathers (1960)
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I - «Beau vient du latin bellus qui signifie joli, élégant, aimable, plutôt que beau, lequel se dit pulcher et formosus.
(...) On peut, pour mettre en ordre ce qui le concerne, distinguer trois aspects dans son emploi.
1/ Beau peut désigner d'une manière générique (...) tout ce qui est l'objet d'une appréciation très favorable (...).
2/ Dans une attitude esthétique plus élaborée (...). Ainsi on oppose Beau et Joli, le beau étant plus noble, plus sévère (...)
On opposera aussi le beau au sublime (...). Dans cette opposition, en qualifiant de beau un être ou un spectacle, on voudra y signaler des qualités de juste mesure, d'équilibre et d'harmonie, de tranquillité solennelle et heureuse (...).
3/ (...) On appellera beau ce qu'on veut prôner comme répondant à un idéal esthétique seul légitime et à une valeur seule authentique (...)
II - Les principaux problèmes posés par l'idée du Beau (...):
1/ L'esthétique peut être définie (...) comme "la science du beau". On voit aisément par ce qui précède que le beau n'est pas un fait assez positif ni assez objectif pour pouvoir constituer indubitablement l'objet d'une science (...). On connaît aussi la pittoresque boutade de Voltaire: "Le beau, pour le crapaud, c'est la crapaude." Voilà pourquoi la plupart des esthéticiens modernes renoncent à la définition de l'esthétique comme science du beau. (...)
2/ On se demande aussi si le beau est la fin de l'art (...).
3/ C'est encore une grande question esthétique de savoir si la notion de beau naturel est admissible. (...) On peut dire que l'admiration devant un spectacle naturel implique que ce spectacle est considéré (...) comme s'il était l'effet de l'art (...). Kant aussi ramenait l'idée de génie à celle de force de la nature.
4/ un problème analogue se pose à propos de la production non intentionnelle du beau. (...) Il y a là un problème important car certains théoriciens soutiennent que le beau exclut toute utilité et d'autres affirment, au contraire, que l'objet utilitaire, parfaitement adapté á sa fonction est nécessairement beau (...).»
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Étienne Souriau, Vocabulaire d'Esthétique, Paris, Puf, 1990, pp. 234-236.

4 comentários:

PNLima disse...

Mesmo belo!
Bom dia

Margarida Elias disse...

Paula Lima - Obrigada!

ana disse...

Belíssimo e suave.:))
Gostei desta definição. Obrigada pela partilha.
Beijinhos. :))

Margarida Elias disse...

Ana - Obrigada e beijinhos!