segunda-feira, 23 de agosto de 2010

Retrato

Pintura de Edmond Aman-Jean, Thadée-Caroline Jacquet (c. 1892, Musée d'Orsay, Paris).
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«Il y a deux manières de comprendre le portrait, - l’histoire et le roman».
«L’une est de rendre fidèlement, sévèrement, minutieusement, le contour et le modelé du modèle, ce qui n’exclut pas l’idéalisation, qui consistera pour les naturalists éclairés à choisir l’attitude la plus caractéristique, celle qui exprime le mieux les habitudes de l’esprit; en outre, de savoir donner à chaque détail important une exagération raisonable, de mettre en lumière tout ce qui est naturellement saillant, accentué et principal, et de négliger ou de fondre dans l’ensemble tout ce qui est insignifiant, ou qui est l’effet d’une dégradation accidentelle».
(...)
«la seconde méthode, celle particulière aux coloristes, est de faire du portrait un tableau, un poème avec ses accessoires, plein d’espace et de rêverie. Ici l’art est plus difficile, parce qu’il est plus ambitieux. Il faut savoir baigner une tête dans les nolles vapeurs d’une chaude atmosphere, ou la faire sortir des profondeurs d’un crepuscule. Ici, l’imagination  une plus grande part, et cepandant, comme il arrive souvent que le roman est plus vrai que l’histoire, il arrive qu’un modèle est plus clairement exprimé par le pinceau abundant et facile d’un coloriste que par le crayon d’un dessinateur».
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Baudelaire (1846).

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