Lawren Harris, Pine Tree and Red House, Winter City (1924)
-
«De toute façon, au delà de la maison habitée, le cosmos d'hiver est un cosmos simplifié. (...) De l'hiver, la maison reçoit des réserves d'intimité, des finesses d'intimité. Dans le monde hors de la maison, la neige efface les pas, brouille les chemins, étouffe les bruits, masque les couleurs. On sent en action une négation cosmique par l'universelle blancheur. Le rêveur de maison sait tout cela, sent tout cela, et par la diminution d'être du monde extérieur il connaît une augmentation d'intensité de toutes les valeurs d'intimité.
De toutes les saisons, l'hiver est la plus vieille. Elle met de l'âge dans les souvenirs. Elle renvoie à un long passé».
-
Gaston Bachelard, La Poétique de L’Espace, Paris, Les Presses Universitaires de France, (1957) 3.ª ed., 1961, p. 53, online in http://classiques.uqac.ca.
4 comentários:
Palavras muito certeiras.
Bom dia.
Gosto da escrita de Bachelard. Boa tarde!
Só que por vezes sente-se mais frio no interior das casas do que na rua.
A maioria das casas portuguesas não estão preparadas para as nossas temperaturas.
Bom dia!
MR - Não tenho tido frio este ano, por enquanto. Feliz 2022!
Enviar um comentário